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POST-DESIGN / ALTERPRODUCTION

Journée d’études
11 mars 2021 @ esad talm Angers
Coordonnée par David Enon, designer

Mineral Accretion Factory est un système alternatif de production d’objets qui utilise le mode de construction des récifs artificiels “Biorock” développé pour la restauration des récifs coralliens et des fonds marins en général (trait de côte, faune, flore).

Ce programme de recherche s’appuie sur la pratique du projet comme mode de production d’expériences et de connaissances.

Ce mode de production d’éléments de notre environnement matériel dialogue avec l’histoire de l’exploitation du corail. Aujourd’hui préservés pour nous préserver, les récifs ont longtemps été décimés pour produire la chaux nécessaire à la construction locale de biens matériels, une ressource insulaire.
> Yves-Michel Bernard. Le corail, désormais « protégé », marqueur écologique du réchauffement climatique et abri de la biodiversité sous-marine reste cependant en péril. La production d’éléments artificiels peut-elle participer à la réparation des dommages engagés ? L’ingénierie écologique est-elle une solution et / ou une simple mesure compensatoire pour se donner bonne conscience ? > Serges Planes

Observer le corail avec attention, le documenter, l’archiver, le laisser vivre autrement, à défaut d’arriver à le préserver en vie permet de maintenir son statut de marqueur. Peut-on penser à conserver le corail pour en faire le témoin de la dégradation de l’environnement dans lequel nous vivons ? > Elise Rigot

Le contexte, ici insulaire, soulève la question de la limitation des ressources : comment produire avec ce que l’on a. Et si l’île, par exemple de la Réunion ou Cuba, posait singulièrement la question de la finitude des ressources à l’échelle de l’objet terre ? > Ernesto Oroza

Tout cela peut sembler particulièrement éloigné des préoccupations de l’industrie, producteur majeur de nos biens et berceau historique du design. Et c’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles les aspirations de certains designers contemporains divergent et s’éloignent de celles de leurs anciens commanditaires > Catherine Geel. Les designers d’aujourd’hui se changent en explorateurs, « into the wild tech » > Yann-Philippe Tastevin,  autonomisent et recontextualisent leur démarche de projet > Emile De Visscher. Pour peu qu’ils arrivent à surmonter leur fatigue d’être « chèvre », accablés d’être humains…
> Thomas Thwaites. A moins que l’acceptation d’un design interspécifique, où les espèces se construisent et se recyclent réciproquement, puisse inspirer les designers à concevoir autrement les formes qui nous entourent. > Emanuele Coccia

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