#




La vie matérielle mode d’emploi

Connaissez-vous la hauteur d’une assise ou d’une table, la largeur d’une porte, la dimension d’une place de parking, le poids d’un mètre cube de bois ? Le monde matériel ne nous intéresse pas. Nous avons choisi de le confier aux spécialistes. Ce livre propose au contraire de redonner la culture matérielle ses lettres de noblesse. À travers une série de cas pratiques qui sont autant d’invitations à jouer, il vise à enseigner au lecteur des choses simples et indispensables, à lui ouvrir les yeux sur ces objets auxquels il s’adapte et dans lesquels il se cogne parfois, afin de l’inciter à les comprendre, à se les approprier et, pourquoi pas, à les créer.

Sortie de 2 décembre 2021 aux éditions Premier Parallèle 




#




POST-DESIGN / ALTERPRODUCTION #2
Journée d’études
le 27 octobre 2021 à l’ESAR à la Réunion

Session réunionaise
Les invités pour la session réunionnaise du 27 octobre sont : 
(par ordre d’apparition)

Jacqueline Febvre, Historienne du design
Yves-Michel Bernard (ESAR – ESAM), Historien de l’art
Stéphane Ciccione (Kélonia), Océanologue
Rémi Belon (BRGM), Géologue
Karine Pothin (Réserve Marine de la Réunion), Biologiste
Thomas J. Goreau (Global Coral Rief Alliance – Biorock), Biologiste
Lucie Penin (IRD), Biologiste
———
Programme de la journée 27 octobre 2021 (sous réserve de modification)
Lien Zoom : Esa Reunion (https://us02web.zoom.us/j/4611721459)
ID de réunion : 461 172  1459        Code secret : 414176

(En raison du décalage horaire, pour la France métropolitaine, il faut retirer 2h)
09:00
Accueil
09:15
Introduction à la journée d’études
par David Enon / Patricia de Bollivier / Fréderic Mary / Mounir Allaoui (sous réserve)
9:30
Petite remontée dans l’histoire du vivant, de l’environnement et du patrimoine
Introduction historique pour situer le projet dans l’histoire et l’évolution du design
Par Jacqueline Febvre, Historienne du design
10:00
Mineral Accretion Factory, Post-design et Alterproduction
Etat des lieux du projet et résumé de la première journée du 11 mars à Angers
Exposition des enjeux et perspectives
par David Enon, Designer, Chercheur associé au laboratoire l’API (Art Paysage Insularité), Enseignant titulaire PEA à l’ESAD TALM Angers), coordinateur du programme de recherche
11:00
Les fours à chaux de la Réunion
Une histoire d’exploitation du corail
par Yves-Michel Bernard, Historien de l’art
11:30
Quelles artificialités pour protéger et préserver, le littoral, la faune et la flore
par Karine Pothin, Biologiste, Directrice de la Réserve Marine de la Réunion
12:00
Echanges – Discussion
modérés par Jacqueline Febvre

12:30 Pause Déjeuner

13:30 lancement de l’après midi
À propos du génie écologique, échanges avec Serge Planes
Extraits d’entretien présentés et commentés par David Enon
14:00
Changement de propriétaire : de la ferme Corail à Kelonia
Histoire de la transformation d’une entreprise aquacole en un centre d’études et de découverte des Tortues Marines
par Stéphane Ciccione, Océanologue, Directeur de Kelonia
14:30
L’évolution du trait de côte : les enjeux de préservation du littoral au regard du réchauffement climatique et de la montée des eaux
par Rémi Belon, Géologue (BRGM)
15:00
Petite Histoire des récifs artificiels Biorock : évolution et perspectives
par Thomas J.Goreau, Biologiste (Global Coral Rief Alliance – Biorock) (en visioconférence)
15:30 pause
15:45
Echanges – Discussion
modérés par Jacqueline Febvre avec l’ensemble des intervenants et le public invité
en présence de Lucie Penin, Biologiste à l’IRD.
17:00
Conclusion temporaire et amorce de perspectives
par David Enon et Jacqueline Febvre

Pour Rappel :

Ces journées d’étude font parties du programme de recherche Minéral Accretion Factory* hébergé par l’API Lab (Laboratoire Art – Paysage – Insularité) de l’ESAR – école supérieure d’art de La Réunion en partenariat avec l’ESAD TALM – école supérieure d’art et de design Tours – Angers – Le Mans et soutenu par la DGCA – direction générale de la création artistique. Elles se dérouleront en deux temps. Le premier temps aura lieu à L’ESAD TALM – Angers le 11 mars 2021 et le deuxième le 27 octobre 2021 à l’ESAR à la Réunion où le projet est actuellement développé.

Ces journées ont pour objectif d’ouvrir et de déployer de manière plus large les enjeux de production soulevés par le programme de recherche. Il s’agit de réfléchir aux modes de production de notre environnement matériel au regard des enjeux climatiques et environnementaux contemporains parmi lesquels :
– Le rapport de la production au contexte, une production in situ en milieu dit « naturel ».
– Le rapport de la production au regard des dynamiques de reconstruction des milieux.
– Le rapport de la production à son impact environnemental, et la capacité à envisager un impact positif sur l’environnement.
– Le rapport de la production au vivant et aux non-humains ; une production qui s’appuie sur le vivant et le soutient.
– Le rapport de la production au temps ; un temps long, davantage en accord avec les rythmes de production biologiques, des technologies lentes que nous appellerons slow tech– Le rapport à la technique de production hybride qui participe de la wild tech
– Le rapport au matériau issus du milieu de production
– Le rapport de la pratique du design à la recherche et aux sciences

Les interventions envisagées aborderont les questions relatives à l’aménagement du territoire, aux modes et aux matériaux de production, à leur articulation avec la recherche scientifique – de la diffusion des connaissances à la production d’artéfacts.

———–
* Mineral Accretion Factory est un système alternatif de production de mobilier et d’objets qui utilise le mode de construction des récifs artificiels “Biorock” développé par l’architecte/biologiste Pr. Wolf Hilbertz (Symbiotic Process Laboratory) et le Biologiste Pr. Thomas J. Goreau (Global Coral Reef Alliance) pour la restauration des récifs coralliens et des fonds marins en général (faune, flore).
L’immersion dans la mer d’une structure en acier (squelette d’objet) reliée à une source électrique basse tension (panneau solaire ou éolienne) enclenche une réaction d’oxydoréduction : l’objet s’auto-génère dans un matériau issu des minéraux de l’océan.
Ce dispositif peut se déployer à différentes échelles, de l’objet au paysage.
Vidéo de présentation : https://vimeo.com/329302037
Article :https://figshare.com/articles/Mineral_accretion_factory_An_underwater_production_process_with_a_positive_impact_on_the_environment/7855775
———–

Coordonnateurs scientifiques :
David Enon, Designer, Chercheur associé au laboratoire l’API (Art Paysage Insularité), Enseignant titulaire PEA à l’ESAD TALM Angers), coordinateur du programme de recherche
Yves-Michel Bernard, Docteur en histoire de l’art contemporain, enseignant à l’ESA Réunion et l’ENSAM Réunion
Stéphane Ciccione, Océanologue, Directeur de Kelonia (observatoire des tortues marine, lieu d’expérimentation des premiers essais de M.A.F.)

Session métropolitaine (par ordre d’apparition)

Yves-Michel Bernard (ESAR – ESAM), Historien de l’art
Elise RIgot (LAAS – CNRS), Doctorante en design
Serge Planes (CRIOBE – TARA pacific), Biologiste
Catherine Geel (ENS Saclay – ENSA Nancy), Historienne du design
Ernesto Oroza (ESAD Saint-Etienne),Designer
Yann-Philippe Tastevin (CNRS), Anthropologue des techniques
Emile de Vischeer (Berlin), Designer
Thomas Thwaites (Londres), Designer
Emanuele Coccia (HESS), Philosophe

Vous trouverez tous les éléments relatifs à cette première journée d’études ici :
https://esad-talm.fr/fr/fabrique/mineral-accretion-factory-maf/post-design-alterproduction
L’intégralité des communications enregistrées ainsi que le dossier de présentation de la journée y sont accessibles.




#




POST-DESIGN / ALTERPRODUCTION > CAPTATIONS EN LIGNE 

Les captations de la journée d’études POST-DESIGN / ALTERPRODUCTION qui s’est déroulé à l’ESAD TALM Angers le 11 mars 2021 sont en ligne ici :

https://esad-talm.fr/fr/fabrique/mineral-accretion-factory-maf/post-design-alterproduction

Par ordre d’apparition :

Introduction > https://vimeo.com/527819332

David Enon – designer > https://vimeo.com/527819705

Yves-Michel Bernard – historien de l’art > https://vimeo.com/527825876

Elise Rigot – chercheure en design > https://vimeo.com/527837145

Catherine Geel – historienne du design > https://vimeo.com/527846492

Ernesto Oroza – designer > https://vimeo.com/527850281

Yann-Philippe Tastevin – anthropologue > https://vimeo.com/527863780

Emile De Visscher – ingénieur – designer > https://vimeo.com/527865523

Thomas Thwaites – Designer > https://vimeo.com/527870461

Emanuele Coccia – philosophe > https://vimeo.com/527874456

& Jérôme Pasquet – historien du design.




#




POST-DESIGN / ALTERPRODUCTION

Journée d’études
11 mars 2021 @ esad talm Angers
Coordonnée par David Enon, designer

Mineral Accretion Factory est un système alternatif de production d’objets qui utilise le mode de construction des récifs artificiels “Biorock” développé pour la restauration des récifs coralliens et des fonds marins en général (trait de côte, faune, flore).

Ce programme de recherche s’appuie sur la pratique du projet comme mode de production d’expériences et de connaissances.

Ce mode de production d’éléments de notre environnement matériel dialogue avec l’histoire de l’exploitation du corail. Aujourd’hui préservés pour nous préserver, les récifs ont longtemps été décimés pour produire la chaux nécessaire à la construction locale de biens matériels, une ressource insulaire.
> Yves-Michel Bernard. Le corail, désormais « protégé », marqueur écologique du réchauffement climatique et abri de la biodiversité sous-marine reste cependant en péril. La production d’éléments artificiels peut-elle participer à la réparation des dommages engagés ? L’ingénierie écologique est-elle une solution et / ou une simple mesure compensatoire pour se donner bonne conscience ? > Serges Planes

Observer le corail avec attention, le documenter, l’archiver, le laisser vivre autrement, à défaut d’arriver à le préserver en vie permet de maintenir son statut de marqueur. Peut-on penser à conserver le corail pour en faire le témoin de la dégradation de l’environnement dans lequel nous vivons ? > Elise Rigot

Le contexte, ici insulaire, soulève la question de la limitation des ressources : comment produire avec ce que l’on a. Et si l’île, par exemple de la Réunion ou Cuba, posait singulièrement la question de la finitude des ressources à l’échelle de l’objet terre ? > Ernesto Oroza

Tout cela peut sembler particulièrement éloigné des préoccupations de l’industrie, producteur majeur de nos biens et berceau historique du design. Et c’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles les aspirations de certains designers contemporains divergent et s’éloignent de celles de leurs anciens commanditaires > Catherine Geel. Les designers d’aujourd’hui se changent en explorateurs, « into the wild tech » > Yann-Philippe Tastevin,  autonomisent et recontextualisent leur démarche de projet > Emile De Visscher. Pour peu qu’ils arrivent à surmonter leur fatigue d’être « chèvre », accablés d’être humains…
> Thomas Thwaites. A moins que l’acceptation d’un design interspécifique, où les espèces se construisent et se recyclent réciproquement, puisse inspirer les designers à concevoir autrement les formes qui nous entourent. > Emanuele Coccia

Télécharger le dossier de présentation des communications




#




Architecture en milieu tropical
Construire le paysage, entre pratique et recherche

Publication PDF des actes du colloque du 30/31.10.2019.
http://www.lareunion-archi.fr/upload/files/actes_du_colloque_2019.pdf

Mon intervention présente le projet de recherche Minéral Accretion Factory, en cours de développement à la Réunion.

Le projet est abordé sous l’angle du paysage par son potentiel d’aménagement du littoral et de l’architecture pour sa capacité à produire des éléments constructifs de celle-ci.

ABSTRACT :

Mineral Accretion Factory est un projet de recherche en design qui propose un nouveau mode de production d’objets, de mobilier et d’éléments constructifs à impact positif sur l’environnement. Il s’accorde avec son environnent écologique, social et politique. Il est particulièrement adapté aux milieux tropicaux en zone littorale et encore plus au contexte insulaire.

C’est un système alternatif de production qui utilise le mode de construction des récifs artificiels “Biorock” développé par l’architecte/biologiste Pr. Wolf Hilbertz (Symbiotic Process Laboratory) et le Biologiste Pr. Thomas J. Goreau (Global Coral Reef Alliance). Ce principe de récifs artificiels vise à aider au développement des récifs coralliens et participe de la préservation du littoral.

L’immersion dans la mer d’une structure en acier (squelette d’objet) reliée à une source électrique basse tension (bouée munie de panneaux solaires ou d’éolienne) enclenche une réaction électrochimique : l’objet s’auto-génère dans un matériau issu des minéraux de l’océan. Au bout de deux à trois ans le résultat obtenu est plus résistant que le béton armé.

La typologie des objets qu’il est possible de produire est singulière. Si le potentiel d’utilisation est riche et ses capacités restent circonscrites, elle vaut dans sa participation à la diversification des modes de production des formes de notre environnement et pose singulièrement la question d’une production in situ dont l’intérêt réside dans son impact écologique positif.

C’est un système low-tech et slow tech qui respecte les rythmes biologiques et les capacités de production de la terre. Si l’usine devient la mer, aucune implication locale n’est à déplorer (bâtiment à construire, parking, voie d’accès, poubelles, chauffage, climatisation…). L’emprise au sol est ici vertueuse puisqu’elle participe de la reconstruction du récif corallien, accompagne le développement de la faune et de la flore marine et protège le littoral. La majeure partie de la production se faisant pendant la sieste, sans exploitation de personnel.

Ce mode de production in situ est adapté aux zones tropicales littorales et tout particulièrement en territoire insulaire. Effectivement, la quantité et la diversité de matériaux localement disponible est restreinte et lorsque qu’ils sont importés, la trace carbone peut être considérée comme catastrophique.

La production par accrétion minérale s’inscrit clairement, dans toutes ses dimensions, dans une problématique de développement durable, de protection des ressources locale, de préservation de l’environnement et de développement de l’économie locale.

Elle s’adapte à des échelles variées. Elle peut permettre de produire des éléments de mobilier urbain de « bord de mer » ou des éléments plus conséquents tel que des digues ou des lagons artificiels. A plus petite échelle, alors qu’il est formellement interdit de ramasser du corail, elle peut aussi participer au développement d’un artisanat contemporain tourné vers le futur par la production d’objet par accrétion (en corail) plutôt que vers une folklorisation maladroite et de traditions éculées qui malheureusement trop souvent s’incarne dans l’importation de produit « made in china ».

Les hypothèses du projet ont été posée pour l’exposition Analog, à l’ESAD Talm en 2010. Le projet à démarré concrètement en novembre 2012 lors du 8thBiorock International Workshop à Gili Trawangan (Indonésie) grâce à une allocation de recherche du CNAP. Cette première expérience a permis d’appréhender le principe d’accrétion minérale, d’aborder les enjeux biologiques et écologiques majeurs, de concevoir, fabriquer et immerger les premiers prototypes d’objets. Le projet a pris un nouveau tournant sur l’île de La Réunion avec L’École Supérieure d’Art en 2016. Deux sessions de workshops avec des étudiants de l’ESAR ont eu lieu et ont permis la mise en place d’un partenariat avec Kélonia, aquarium, musée, et centre de recherche, d’intervention et de soins consacré aux tortues marines. Deux architectures pour tortues conçues et réalisées avec les étudiants de l’ESAR ont été immergées dans ses bassins ainsi qu’une première série d’objets tests. Le premier objet crée in-situ a été sorti de l’eau en mars 2019 et est actuellement mis en place dans les espaces extérieurs de Kélonia. Ces expériences ont permis de valider une première étape d’opérationnalité du projet en attendant la mise en place prochaine de la première unité de production en milieu marin sur l’île de La Réunion.

L’objet de cette communication est de retracer l’histoire du projet, des hypothèses initiales aux résultats concrets obtenus, de mettre à jours les enjeux soulevés par un mode de production contextuel alternatif qui participe de l’émergence des « wild tech » telles que définies par les anthropologues Français Emmanuel Grimaud, Yann-Philippe Tastevin et Denis Vidal[1]afin d’envisager et d’en partager les perspectives.

_ _ _ _

Pour plus d’information :

www.davidenon.net/MAFactory2019.pdf> dossier de présentation Mineral Accretion Factory

http://david.enon.free.fr/vrac/Mineral%20Accretion%20Furniture/> lien vers la page internet de présentation du projet

[1]E. Grimaud, Y-P. Tastevin & D.Vidal, 2017 « Low tech, high tech, wild tech. Réinventer la technologie ? », Techniques&Culture n°67 « Wild Tech », p. 12-29.




#




FOIRE DES PRAIRIES
Samedi 5 septembre 2020, place Pierre De Fermat, quartier d’Orgeval, à Reims. Une programmation du Manège de Reims (Scène Nationale).
Conception Julie Desprairies, Scénographie David Enon …

Manège cardio, chasse aux sons urbains, championnat de détricotage de bonnet, lancers de troncs, massages sonores, pince à peluches vivante…
La Foire des prairies joue avec les codes traditionnels de la fête foraine et installe au cœur de la cité un événement qui met le public en mouvement. Les artistes et la population préparent ensemble pendant plusieurs mois une quinzaine d’attractions imaginées à partir d’un jeu forain et d’un enjeu physique. Forains occasionnels, les habitants performent le jour dit leurs attractions auxquelles le public peut prendre part. C’est la ville qui partage ses talents, son histoire, ses cultures, ses danses.
Participatif, joyeux et intergénérationnel.




#




FOIRE DES PRAiRIES (suite)
Samedi 5 septembre 2020, place Pierre De Fermat, quartier d’Orgeval, à Reims. Une programmation du Manège de Reims (Scène Nationale).
Conception Julie Desprairies, Scénographie David Enon …

Pour cette foire, j’ai repris le flambeau sur les questions matérielles : scénographie, accessoires etc. L’enjeu était, avec Julie Desprairies et sa compagnie, d’accompagner les associations à créer leur attraction en essayant de produire le moins de choses possible pour limiter les déchets. La majeure partie des éléments fabriqués et achetés sont donnés aux associations à l’issue de la foire. La plupart des éléments sont empruntés au théâtre, aux écoles, à la maison de quartier, aux associations et autres institutions locales.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : Mare Nostrum Side Project

Avec l’artiste Julien Berthier, nous avons été invité par Thomas Mailaender pour Mare Nostrum à Marseille. Ensemble, nous avons conçu une série d’objets-sculptures que la mer terminera. Immergés par 8 mètres de fond, les minéraux et les poissons s’occupent de la « touche finale ».

With the artist Julien Berthier, we were invited by Thomas Mailaender for Mare Nostrum in Marseille. Together, we designed a series of object-sculptures to be « finished by the sea ». They have been installed 8 meters deep in the sea. Minerals and fishes will take care of the “final 




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : Mare nostrum side project
Making Of part #1




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : Mare nostrum side project
Making Of part #2




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : Kelonia benches
Immersion of the first prototype benches produced in the Kelonia basins for subsequent use around. A real In-situ production.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : contemporary fossils
IN PROGRESS / One year after immersion
Chairs from KGID, Thonet and Eileen Gray’s side table E1027
in the Kelonia basins on Reunion Island.




#




BAGATELLE est une publication qui relate le travail effectué avec un groupe d’étudiants de l’ESAD TALM Angers en 2017-2018.

Bagatelle est un ancien pavillon de chasse, situé au milieu d’un domaine forestier de 80 hectares en Normandie. Nous y avons mené un atelier sur un an (deux sessions) avec une quinzaine d’étudiants et deux intervenants : l’historien Philippe Artières et la romancière Colombe Boncenne.
Notre but était d’interroger le bois comme territoire, comme matériau et l’histoire du lieu au travers d’une archive préservée dans le pavillon. Cela a conduit à des productions écrites, filmées, performées, cousues…

La publication est visible et téléchargeable ici : http://david.enon.free.fr/vrac/BAGATELLE/





#




MINERAL ACCRETION FACTORY
LECTURE at RTD2019 (RESEARCH THROUGH DESIGN)

MARCH 20th in Delft / Rotterdam

 

RTD2019 was held in Delft & Rotterdam from March 19th to 22nd, 2019 and revolved around the theme Method & Critique – Frictions and Shifts in RtD, through which we viewed and discussed the contemporary material, technological, socio-political and economic shifts in design research and practice that call for new ways of making.

To read and/or download the paper : https://figshare.com/articles/Mineral_accretion_factory_An_underwater_production_process_with_a_positive_impact_on_the_environment/7855775

About RTD 2019 : http://researchthroughdesign.org/2019/#




#




MINERAL ACCRETION FACTORY in
NATURE, DESIGN AND SYSTEM : FROM HISTORY TO EXPLOITATION

STUDY DAY — MARCH 18th at the Triennale, Milan
10:30 AM ­ 9:00 PM
With :
Catherine Geel @catherinegeel
Emanuele Coccia @unicamens
Astrid de La Chapelle @boby_de_la , and Pauline Briand
Claire Brunet
Clément Gaillard @gagaillard
Marie-Sarah Adenis (PILI) @pili.bio@mariesarah.adenis
David Enon @davidenon
Justinien Tribillon @migrant_journal
Olivier Peyricot @olivierpeyricot
And the performance Matters with :  @clemencehalle  @evennouduncan
Design research, which handles complex projects dealing with ecological and human issues, requires different operating times to think about the transformations to come. There is a broad range of practices in the discipline: they become textual, experimental, anthropological, media-based, film-based and digital and can be set out in situ or in the laboratory.
France has the advantage of its thinking and roots in the alliance of applied arts and human sciences. A rich lineage of philosophers has distinguished themselves on these issues, from Gilles Deleuze and Félix Guattari to Philippe Descola or Bruno Latour. The youngest generations who speak about these topics today and whose work is read by the creators, from Emanuele Coccia and Samir Boumediene to Tristan Garcia, discuss with the designers.
The day at the Triennale, or meeting formats in other French institutes, hopes to givean account by giving the floor and the possibility of dialogue to these philosophers and creators of text, form, etc.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY : contemporary fossils
Making of chairs from KGID, Thonet, immersed next to Eileen Gray’s side table E1027 in the Kelonia basins on Reunion Island.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY  :  OBJECT #1
The bench prototype made at ESA Réunion and immersed in the Kelonia basins in November 2016 was taken out of the water. After cleaning and sanding, the bench is operational, functional and ultra resistant. Let’s launch the series.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY in DESIGN, DE LA NATURE A L’ENVIRONNEMENT : NOUVELLES DEFINITIONS / FROM NATURE TO ENVIRONMENT : NEW DEFINITIONS
Book of the show De la pensée au visible. Design as A Large Ring for the French Section at the XXIInd Triennale di Milano

Directed by @catherinegeel and co-edited with @libzabethhale, designer & researcher and published by @tpworkunit/ #tppublishing.

Through 9 projects, this publication explores how design as a discipline, when seeking to consider nature, ecology and environments, shifts the boundaries of practices: from field to thought, from scientific facts to their representation or activation, metropolitan France to Réunion, from France to Asia, South America …




#



MINERAL ACCRETION FACTORY @ TRIENNALE DE MILANO
1 MAR — 1 SEP 2019

Here is the video of the Mineral Accretion Factory project part of the show of the french section of the milan triennial




#




MINERAL ACCRETION FACTORY @ TRIENNALE DE MILANO
1 MAR — 1 SEP 2019 

The project M.A.F. is part of the show De la pensée au visible. Design as A Large Ring wich is the French Section at the XXIInd Triennale di Milano (March 1rst till September 1rst 2019) #brokennature
Until the exhibit opening, follow us on social media to discover the nine projects selected and explore texts, references and archives around Broken Nature’s thematic, collected by designers and young researchers.

The French proposal highlights 9 very real, prospective and urgent projects :
Marie-Sarah Adenis (PILI), Color Cells Factories, David Bihanic, Flood vs Drought, Astrid de la Chapelle, Sarah Garcin et Pauline Briand, 163 km2, Émile De Visscher, Petrification, David Énon, Mineral Accretion Factory, Juliette Gelli, Raphaël Pluvinage et Wiebke Drenckham, Water Tower, Samy Rio, Justinien Tribillon and international collective, Migrant Journal, TVK, Architecture of the Ground Studies

Curated by: Catherine Geel
Scenography by: Karl Nawrot, Sophie Breuil and Block Architectes.
With the researcher commission composed by practitioners and theorists who have contribute to the discussion around projects and texts: Sarah Dulac, Clément Gaillard, Elizabeth Hale, Thomas Havet, Tiphaine Kazi-Tani, Anthony Masure and Océane Ragoucy.

http://www.triennalefrenchsection.fr/




#




LOBBY @ CONFORT MENTAL –  6 > 8 avril 2018

Quelques images de l’exposition collective où était notamment exposé le “miroir pli” édité par la galerie MICA ainsi que le descriptif pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir tout ça en vrai.

Confort Mental offre pour son inauguration son espace en vitrine comme le hall d’accueil d’un lieu inaccessible, à la fonction floue. L’enjeu ici est d’imaginer un hall d’entrée comme un espace final et non comme un sas, un filtre, voire une barrière à l’activité d’une institution.

Le mot « lobby » en anglais désigne 2 choses assez différentes : un groupe de pression et un espace d’entrée ou de circulation. Confort Mental propose cette polysémie comme prétexte à une installation collective. À l’inverse des QG de multinationales qui rivalisent d’effets architecturaux pour affirmer leur position, à quoi pourrait ressembler le hall d’accueil de ce lobby improvisé ? Comment accueillir tout en revendiquant avec force ?

AVEC DES PIÈCES DE :

Annabelle Arlie
Guillaume Aubry
Laëtitia Badaut Haussmann
Benjamin Blaquart
Elvire Bonduelle
Pablo Bras
Louis Clais
Mathis Collins
Camille Debray
David Enon
Romain Guillet
Laurent Isnard
Florentine & Alexandre Lamarche/Ovize
Jean-François Leroy
Martial Marquet
Rémi Nguyen
Antoine Orand
Jérémie Paul
Jonathan Purcell
Claudia Tennant
Arthur Tramier & Alicia Vion
Camille Tsvetoukhine

Plus d’informations sur le site de Confort Mental ou sur FB




POST-DESIGN : « l’art de la bifurcation »



Texte
d’introduction
Marabout
#3 / Centre Pompidou / 31-01-2018
David
Enon, designer diplômé de l’Ensci, enseignant de l’option Design de l’ESAD-TALM
– Angers, invite Elizabeth Hale, étudiante chercheuse en design (ESAD de St
Etienne) sur l’exploratoire du design des instances de représentation
citoyenne, diplômée de l’ESAD-TALM et Yann Philippe Tastevin, anthropologue,
chercheur au CNRS (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés,
Territoires)
Modération : Romain Lacroix

Le premier
marabout, Max Mollon, a proposé de traiter de la fiction, disons du design
fiction ou encore design spéculatif, critique etc. Tiphaine Kazi-Tani, en
réponse judicieuse a décidé de privilégier l’action, soit la relation complexe
entre une pratique de design et une pratique d’activisme. Pour ma part je
retirerai de cette rencontre à laquelle j’étais convié que designer et
activisme sont deux pratiques tout à fait disjointes. L’une est un métier,
l’autre pas. Il est possible de les mener conjointement ou pas et que l’on soit
PDG d’une multinationale, coiffeur, ou militant, il me semble tout à fait
légitime de convoquer cet outil qu’est le design. Il me semble qu’il n’y a pas
de design activiste. Le designer peut tout à fait être activiste comme tout
individu. Le design n’est pas non-plus social, écologique, de service etc. Il est
chargé de convoquer, articuler et agencer tout cela au mieux.

Le design est
humanitaire, il fait partie des ces objets douteux d’où peut naître le meilleur
comme le pire. Avec cette intention commune, bien entendu, de sauver le monde.
(Des milliers de designers se sont réunis à cet effet à Montréal en novembre
dernier, Elizabeth Hale nous en parlera sans aucun doute).

Tout cela m’a
fait repenser à un slogan que j’ai écrit alors que j’étais encore étudiant aux
Ateliers[1] :
« designers, travaillons ensemble à l’accomplissement de notre
profession : sa disparition ». Comme on se plaisait à le dire avec la
chorégraphe Julie Desprairies avec qui j’ai récemment travaillé sur un projet[2]
dont je vous parlerai un peu tout à l’heure : chacun est un danseur qui
s’ignore autant qu’un designer qui s’ignore. Chacun est à sa manière spécialiste
et virtuose d’un ou quelques gestes (dû à son travail, ses habitudes, ses
passions …) De même que chacun résout quotidiennement des problèmes
matériels.

image

Quant à la
fiction, c’est un outil nécessaire, pour elle-même à tous les niveaux. Qu’un
objet de design ait le potentiel de générer de la fiction, c’est un fait et nous
ne pouvons que nous en réjouir.

Le pouvoir de la
fiction établi, la révolution en marche, que faire ?[3]
Quid de la suite.
Vient donc le fameux
Post-Design.
L’après.

Comprenons-nous
bien. C’est à des fins tout à fait publicitaires et délibérément racoleuses que
j’ai proposé d’appeler cette séance ainsi. Reste le sous-titre « l’art de
la bifurcation ».

Ce terme c’est Yann-Philippe
Tastevin qui me l’a soufflé, il l’utilise dans le sous-titre d’un texte qu’il a
écrit en introduction du numéro 67 de la Revue Techniques et Culture qu’il a
coordonnée. Le sous-titre est : « Bifurcation versus
Évolution ». Suite à cette lecture, J’avoue avoir été tenté d’intituler
cette discussion « pour un design bifurcatif » mais cela revenait à se
laisser aller à jouer le jeu de la mise en case, en boîte avec lequel je n’ai que
peu d’accointances.

Il me semble effectivement
qu’un des intérêts du design est d’être un métier de non-spécialiste. J’ai été
formé dans ce sens c’est à dire à développer la capacité à convoquer les bons
savoirs et savoirs faires au plus juste, au bon moment dans les bonnes
situations. Être capable d’en comprendre et d’en évoquer les enjeux pour chacun
et les articuler au mieux.

C’est pourquoi il
me semble judicieux de ne pas accoler de qualificatif au terme design. Ni
fiction, ni social, ni produit, ni numérique, ni sonore, ni espace, ni service,
ni thinking, ni rien ! Il me semble par exemple que la dimension
fictionnelle peut tout à fait rejoindre l’action et vice versa. Et que toutes
ces dimensions du champ du design gagnent à être articulées et non mises dans
des cases. Et qu’il est à mon avis souhaitable de ne pas céder aux
qualificatifs faciles et racoleurs (comme post-design par exemple) qui ne font
que créer des niches. Je ne souhaite à personne d’habiter une niche. Ou alors
concevons vraiment une niche (Je vais me permettre une rapide digression à
défaut de bifurcation) comme à pu le faire Joep Van Lieshout en corée avec L’Utopian
Doghouse[4]
(il s’agit d’une niche dorée avec nourriture et eau à volonté et avec une zone
pour tuer, dépecer, et préparer le chien en vue d’un bon repas comme on le
trouve encore au menu parfois, en Corée)

image

Reprenons. Après
la fiction et l’action, il s’agit d’envisager des bifurcations, des chemins de
traverse qui mêlent les antagonismes et mettent à mal certain manichéismes.
(low tech/high tech,  riche/pauvre,  efficace/inefficace, résolution/dissolution…)

Quelle idée du
progrès réside dans le gain de quelques centièmes de secondes pour l’injection
d’une pièce plastique complexe de produit de grande consommation ?

On le sait, les
logiques de production à l’œuvre ont déjà trouvé leurs limites. Le designer se
doit (enfin certains) d’emprunter des chemins de traverses bifurquer. Car le
rôle du designer c’est aussi de travailler à éviter l’ajout d’un objet
supplémentaire au monde, prôner de manière argumentée de ne pas produire[5], ou
préconiser de produire autrement selon des critères d’efficacité qui dépassent
les logiques de profit à court terme. Le designer a parfois / souvent (!)
du mal à rencontrer les intérêts de l’industrie. Tout un pan de l’industrie a
troqué un outil d’amélioration de notre environnement, de production de confort
à tous les niveaux contre un outil de production de capital et de construction
de carrière.

On ne peut
s’étonner qu’un pan de la pratique du design se détache de l’industrie. La
profession se scinde en quelque sorte et finalement cela lui redonne un sens
politique.

Le design est un
investissement pratique de notre environnement : cette pratique n’est pas la
simple « phase » préliminaire d’un processus, mais elle se distribue à travers
tous ceux et celles qui interagissent avec les objets. Nous avons besoin
d’hétérogénéiser, diversifier nos modes de production. Fini les temps de la
monoculture ! Mais comment parler Anthropocène, ou décroissance
avec l’industrie telle qu’elle est aujourd’hui ?

L’économie de
gestes et de moyens, tout comme les politiques de recyclage, de réemploi à
l’œuvre, si elles se trouvent être une nécessité, ne suffisent plus.

Il me semble
qu’il est nécessaire de travailler l’inscription des projets dans une
continuité, dans le temps, pour qu’ils soient vécus in situ.

« Reprendre
le temps de prendre le temps » :
L’ensemble du processus de fabrications des objets dans toutes ses
ramifications, bifurcations et autre aussi diffus soit-il doit être considéré
dans sa complexité jouissive tel une machine à la Rube Goldberg[6].
Considérer le développement (l’acte de développer) du projet, de sa conception
à sa fabrication (sa mise en forme) comme étant tout aussi important, si ce n’est
plus, que le résultat.

Il nous faut changer
de mode d’appréciation de la valeur des objets. Il faut envisager de mesurer
l’efficacité d’un projet selon d’autres critères que l’optimisation de la
production matérielle du résultat. Un objet dont le coût de production est
supérieur au prix de vente possible n’est par forcément déficitaire. Ce n’est
une question de point de vue.

Un projet qui
n’aboutit pas peut tout à fait être efficace. Effectivement, ce temps, que l’on
s’est évertué à raccourcir, à décimer, ce temps combiné de la pensée et du
faire peut être investit collectivement et constituer une plus-value sociale et
de fait économique même si l’objet matériel, censé résulter de ce travail est
un « Échec ».

Nous devons
considérer que le développement du projet est aussi le résultat du projet.

S’interrogeant
sur les formes à donner à notre environnement matériel et par extension à ses
façons de faire, le designer se doit élargir son champ d’appréhension en
expérimentant toutes sortes de dispositifs de fabrication, des plus alternatifs
et singuliers aux plus communs. De l’autoproduction (établissement d’un design
diffus porté par tous) à tous les modes de productions qui se déploient par le
bas grâce à la mise en réseau de savoirs et de savoirs faire, et par le haut
soutenu par une quantité de production possible.

Pour conclure
cette introduction et refaire un lien avec le slogan évoqué précédemment je
voulais vous parler d’autogénèse. Il s’agit à l’origine d’une “vieille
doctrine” selon laquelle des formes de vies peuvent apparaître de novo,
sans aucune sorte d’origine. C’est une notion toujours en usage en biologie.
Dans ce contexte il s‘agit d’une genèse qui se produit sous la propre impulsion
de l’organisme, sans influences extérieures. Abordée sous l’angle de la
production, l’autogenèse est une utopie. Celle d’une matière qui s’autogénère,
s’auto-organise. Le rêve d’un objet qui s’autoproduirait totalement. Une
autoproduction où l’intervention de l’homme serait réduite a minima. Donner
l’impulsion la plus petite possible et la matière s’agencerait d’elle-même
tranquillement, paisiblement pendant la sieste.

Plus besoin de designer,
de personne. CQFD !

 

Principe de déroulement 

Avec Yann
Philippe Tastevin et Elizabeth Hale nous avons organisés les interventions de
chacun en séquences dont, jusqu’à il y a quelques minutes avant la séance, nous
ne savions pas exactement dans quel ordre nous allons les enchaîner, les
agencer, les articuler. L’idée étant de laisser la possibilité de « bifurquer »
à tout moment jusqu’au dernier moment, tout renverser. Selon un principe
similaire à celui d’une grille d’improvisation en musique.

En vrac donc, Elizabeth
nous parlera de Calais, de gueule de l’emploi et de taï-Chi, Je vous
reparlerai, pour ceux qui étaient là la dernière fois, mais sous un autre angle
cette fois, de Mineral Accretion Factory et de Looping et last but not least nous
avons décidé de commencer avec Yann Philippe Tastevin qui va nous parler d’innovation
mais surtout de wild tech, et de mécanisme à la Rube Goldberg. Nous viendrons,
le moment venu, infléchir le déroulement, birfurquer, en présentant des images,
des vidéos, des projets…

image
image

Epilogue

L’objet du
marabout, un lot de fusées pirotechniques donné par Max Mollon se devait d’être
« approprié », « customisé » à chaque passage. Tiphaine
Kazi-Tani, dans sa radicalité, a préféré ne pas intervenir sur l’objet,
surement dans une volonté de ne pas ajouter une forme supplémentaire au monde,
refuser le geste gratuit potentiellement décoratif et spectaculaire.
Bravo ! J’aime cette radicalité. Quant à moi, plus sage, je propose de
placer ces fusées sur un disque qui une fois fixé en son centre permet de générer
un potentiel mouvement circulaire. Former un rond… comme table ronde, ou
simplement une ronde (la farandole), ou comme tourner en rond, ou comme la
révolution… à voir.

La capture de Design Marabout #3 est visible en ligne ici :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-1581b68c1e36c8cecce6bda1c2ffcd66¶m.idSource=FR_E-80c7557dfaab3544c4bed3665b2915c5

[1] ENSCI Les Ateliers à
Paris

[2] LOOPING, exposition de
Julie Desprairies et David Enon à la maison de la culture Le Corbusier de
Firminy dans la cadre de la biennale internationale de design de Saint-Étienne
2017

[3] Je renvoie ici au texte
de Jean-Luc Godard, pour la version avec point d’interrogation et à Enzo Mari
pour la version sans point d’interrogation.

[4] http://www.ateliervanlieshout.com/wp-content/uploads/2016/05/Utopian-Doghouse-7.jpg

[5] Pour exemple, le projet
d’embellissement de la place Léon Aucoc à Bordeaux par le duo d’architectes
Lacaton et Vassal. Les architectes ont en effet convenu qu’il était inapproprié
d’engager un projet d’embellissement pour une place où « qualité, charme
et vie existent » et en font une place « déjà belle ». Seuls des
travaux d’entretien, simples et immédiats ont été engagés.

[6] « Low Tech, High
Tech, Wild tech, réinventer la technologie. » Emmanuel Grimaud,
Yann-Philippe Tastevin et Denis Vidal in Techniques et Culture n°67




#




SOUS CONTRAINTES
WORKSHOP @ESBANimes du 15 au 19 janvier 2018




#




SLOW WORKSHOP
Workshop à l’ESA Réunion du 6 au 17 novembre 2017

Pendant 2 semaines j’ai mené un workshop avec un groupe d’étudiants autour de la question du slow. Prendre le temps de prendre le temps. Nous avons aussi dessiné et conçu une architecture sous-marine pour tortues en accrétion minérale selon le principe  “Mineral Accretion Factory” dérivé du principe de construction de récifs artificiels Biorock© développé pour la restauration des récifs coralliens et des fonds marins en général (faune,flore).

L’ensemble du travail réalisé par les étudiants de l’ESAR a été présenté dans le cadre d’une exposition collective rassemblant les productions de l’ensemble des workshops menés en parallèle.




#




MINERAL ACCRETION FACTORY #2

Un an après le première immersion à Kelonia, état de lieux de l’avancée de l’accrétion. Elle est plus solide que prévue et de bonne tenue. Nous avons effectué un premier test de rectification des surfaces. Le résultat obtenu est positif. L’aspect est de bonne facture. Dans le cadre d’un workshop mené au sein de l’ESAR, avec les étudiants nous avons réalisé des éprouvettes dans le but d’observer comment se développe l’accrétion selon les types de grillages utilisés. Ces éprouvettes on été immergées. L’accrétion a commencé.






#




LOOPING
week-end d’activation
31 mars 18h > 22h et 1er avril 14h > 18h
Maison de la culture de Firminy

Dans l’esprit voulu par Firminy-Vert, qui permettait des services collectifs au pied des immeubles (laverie, commerces, écoles…), LOOPING propose une série de SERVICES. Pendant deux jours, l’exposition sera activée par des danseurs, habitants et usagers : dégustation de biscuits Le Corbusier, gym béton, apprentissage de la Sweep Dance, entrainement d’athlétisme indoor, test de la PPEPF (planche à plier ensemble des plans de Firminy), pans ondulatoires joués en direct par le groupe électro-percussif Humbros, pâtés de sable église Saint-Pierre, visites physiques des salles d’expo, danse des maçons, fabrique du 1er modulor articulé…




#




LOOPING (teaser)

Le travail en question : dialogue entre une chorégraphe et un designer
Julie Desprairies & David Enon
Maison de la culture de Firminy, Site Le Corbusier (12 mars au 9 avril)
Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2017

Au centre, le travail et ses mutations.
Autour, des objets qui génèrent des gestes qui produisent des objets ou
des gestes qui produisent des objets qui génèrent des gestes.

Une chorégraphe et un designer s’emparent de ce Looping.

Un designer qui rencontre une chorégraphe, a priori ça produit un spectacle
et des objets. Mais ce qui nous rapproche, c’est une même attention portée au contexte de production des pièces ; de danse, de design. Et une même obsession de nécessité : ne peuplons pas le monde de danses, d’objets superflus. Pratiquons l’économie de gestes et de matière, puisons dans ce qui est déjà là pour être utiles aux personnes concernées.
Mouvements et objets infra-ordinaires ; danse et design in situ.

De septembre 2016 à mars 2017, le Site Le Corbusier a accueilli notre présence
régulière ; nous avons collecté auprès des personnes qui y travaillent ou
des personnes en lien avec ce patrimoine, des attitudes de danseur
et de designer ; nous avons fabriqué à partir de cette matière une exposition
hybride mi-chorégraphique, mi-designée ; nous partageons aujourd’hui avec vous des expériences de design dansé ou de danse designée.
Outre les travailleurs des lieux, sont associées à ce projet des étudiantes
de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers.

Julie Desprairies et David Enon




design gesture



design gesture





#




 

Normal.dotm
0
0
1
105
602
du spectacle
5
1
739
12.0

0
false

21

18 pt
18 pt
0
0

false
false
false

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:12.0pt;
font-family: »Times New Roman »;
mso-ascii-font-family:Cambria;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »MS 明朝 »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Cambria;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-bidi-font-family: »Times New Roman »;
mso-bidi-theme-font:minor-bidi;}

WORKSHOP LOOPING #2 @ FIRMINY

Ce workshop a eu lieu du 16 au 20 janvier à Firminy. s’inscrit dans le projet d’exposition
Looping conçu par Julie Desprairies (chorégraphe)
et David Enon (designer) qui aura
lieu à la maison de la culture de
Firminy
, bâtiment dessiné
par Le Corbusier, dans le cadre de la Biennale
internationale de design de Saint-Étienne 2017 dont le thème est “les
mutations du travail”.

Le travail développé se situe aux frontières de
l’objet, de la performance, de l’installation et de la chorégraphie. Il s’agit
d’investir la question du travail par la relation qui lie le geste à l’objet.
Comment l’objet induit un geste (d’usage par exemple) autant que le geste est
un moyen de produire un objet ou une forme.




#




GENOCIDES OF THE 20th CENTURY

C’est une exposition itinérante pour les états-unis qui traite des génocides du XXe siècle. Je me suis occupé du display et du design graphique pour le Mémorial de la Shoah. La fabrication est finie, tout est dans les caisses, prêt à prendre l’avion.




#




“LEST’S START HERE”
WORKSHOP avec ERNESTO OROZA @ VILLA VASSILIEFF

Avec Ernest Oroza, nous avons organisé un workshop autour des questions de standardisation et de normalisation. Ce workshop s’est déroulé les 15 et 16 novembres 2016 avec des étudiants de l’Esba TALM – Angers et du post-diplôme de l’Esadse de Saint Etienne. Ce workshop s’inscrit dans le cadre de sa résidence à la Villa Vassilieff.




#




WORKSHOP LOOPING #1.2 @ CNDC ANGERS

Ce workshop a eu lieu le 4 novembre 2016. Il s’inscrit dans le projet d’exposition
Looping conçu par Julie Desprairies (chorégraphe)
et David Enon (designer) qui aura
lieu à la maison de la culture de
Firminy
, bâtiment dessiné
par Le Corbusier, dans le cadre de la Biennale
internationale de design de Saint-Étienne 2017 dont le thème est “les
mutations du travail”.

Le travail développé se situe aux frontières de
l’objet, de la performance, de l’installation et de la chorégraphie. Il s’agit
d’investir la question du travail par la relation qui lie le geste à l’objet.
Comment l’objet induit un geste (d’usage par exemple) autant que le geste est
un moyen de produire un objet ou une forme.




#




WORKSHOP LOOPING #1.1 @ ESBA TALM

Ce workshop a eu lieu le 4 novembre 2016. Il s’inscrit dans le projet d’exposition
Looping conçu par Julie Desprairies (chorégraphe)
et David Enon (designer) qui aura
lieu à la maison de la culture de
Firminy
, bâtiment dessiné
par Le Corbusier, dans le cadre de la Biennale
internationale de design de Saint-Étienne 2017 dont le thème est “les
mutations du travail”.

Le travail développé se situe aux frontières de
l’objet, de la performance, de l’installation et de la chorégraphie. Il s’agit
d’investir la question du travail par la relation qui lie le geste à l’objet.
Comment l’objet induit un geste (d’usage par exemple) autant que le geste est
un moyen de produire un objet ou une forme.




#



  • Maquettes échelle réduite

  • Abri à tortue en construction

  • l'équipe (sans Zoé)

  • The Crew

  • Avant immersion à Kelonia

  • Squelette de banc immergé

  • Structure de vase immergée

  • Dessiner

  • Exposition bilan du Workshop


MINERAL
ACCRETION FACTORY #1

Workshop à l’ESA Réunion du 17 au
29 octobre 2016

Pendant  2 semaines, avec  Albane, Emilie, Lindy, Marie, Mathilde,
Zoé accompagnés par Farouk, Jean-Pierre, Kevin et Yannick, nous avons dessiné et conçu des
objets/mobiliers/architectures selon le principe d’alterproduction “Minéral
Accretion Furniture
”. Ce procédé est un dérivé du principe de construction
de récifs artificiels Biorock© développé pour la restauration des récifs
coralliens et des fonds marins en général (faune,flore). Une première série
d’objets tests a été immergée dans les bassins de Kelonia (aquarium, musée, centre de recherche,
d’intervention et de soins consacré aux tortues marines). Un abri pour tortue a
été spécialement conçu, fabriqué et immergé dans le bassin de rééducation.

L’ensemble du travail réalisé par les étudiants de
l’ESAR a été présenté dans le cadre d’une exposition collective rassemblant
les productions de l’ensemble des workshops menés en
parallèle.




Meet My Project : Le designer comme crémière. (Le beurre, l’argent du beurre et son cul.)



Le texte suivant est une réponse au mail ci-dessous reçu par meet my project le 30 juin 2016.

                                                                        Paris,
le 17 août 2016

Cher Meet my project[i],

 Il m’a fallu relire plusieurs
fois le courrier électronique que vous m’avez adressé le 30 juin dernier
afin d’être vraiment sûr de bien en comprendre le sens.
Sauf erreur de ma part, donc,
vous dites être intéressé par la présentation de mes “oxidized metal chairs ” dans un pop up store que vous
organisez dans le magasin Le Bon Marché©en octobre et novembre prochain.
Je tiens tout d’abord à vous
informer que je n’ai pas réalisé de projet intitulé “oxidized metal chairs ”. Peut-être vous adressez-vous à la
mauvaise personne ?[ii] À moins que
ne vous n’évoquiez mon projet intitulé Mineral
Accretion Furniture ?
(http://david.enon.free.fr/vrac/Mineral Accretion
Furniture/)
Si tel est le cas, et au-delà du quiproquo, permettez-moi de
douter de la sincérité de votre intérêt pour un projet que vous définissez avec si peu
de précision.
Mais je lis plus avant : la
teneur de votre intérêt ne tiendrait-elle pas, l’air de rien, à ces modiques frais de
participation (5 000€) que vous me demandez un peu plus bas ? 5 000 €  à ma charge, donc, pour proposer une
chaise à l’achat dans un magasin pendant 6 semaines, et, en cas de vente,
poursuivez-vous, une répartition de 50/50 entre moi et Le Bon Marché©. Quelle opportunité, m’expliquez-vous : 3 000 personnes
par semaine pendant près d’un mois et demi vont pouvoir apprécier la chaise et
peut-être l’acheter[iii] !

 Dans une logique marchande pragmatique,
il faudrait donc vendre cette unique chaise 10 000 € pour que je rentre
dans mes frais. Sans compter les coûts inhérents à la conception et à la
production de ladite chaise, que vous n’évoquez nullement.
Je doute que parmi les 108 000
visiteurs potentiels qui viennent simplement faire du shopping à Le Bon Marché©, l’un d’eux s’offre
une chaise à plus de 10 000 €. (Mais il est possible que je sous-estime
le pouvoir d’achat du client de Le Bon
Marché©
)

 Pour vous répondre plus
clairement, je ne souhaite pas vendre de chaise à ce prix-là dans un pop-up
store à Le Bon Marché©.

 D’une manière plus générale, je
ne saurais accepter une opération de cet acabit, qui fait montre de si peu de considération
pour les designers.[iv]

 Je vous prie de bien vouloir
m’excuser de ne pas avoir répondu dans la semaine comme vous le demandiez, mais
j’avais d’autres chats à fouetter.

 Vous seriez élégant de bien
vouloir me défrayer pour le temps que vous m’avez fait perdre à lire, déchiffrer
puis considérer votre proposition.

 Bien entendu vous comprendrez
que, dans un souci de générosité et de partage, je me permette de rendre cette réponse
publique.

 Au plaisir de ne plus vous lire.

David Enon
david.enon@free.fr

 ———–

[i] Le mail auquel je réponds est signé Mégane Servadio mais c’est à la personne  morale que je réponds ici – le terme « moral » semblant
d’ailleurs fort à propos.

[ii] Peut-être songiez-vous à Andréas Konradsen pour sa Ripe Chair?

[iii]  3000 visiteurs par semaine en
moyenne pendant 6 semaines, soit 108 000 visiteurs au total (si
tant est que l’on puisse faire confiance aux moyennes). Si je calcule bien cela
reviendrait à ce que je paye
4 centimes par visiteur potentiel.

[iv] Je vous rappelle qu’il est d’usage pour l’artiste ou le
designer, dans les espaces marchands singuliers que
sont les galeries d’art et de design, de ne pas payer pour montrer et vendre
son travail. Et
généralement, si vente il y a, le partage est plutôt de l’ordre de 50/50
(négociables) sur un
prix de vente auquel
on soustrait les frais de production. Mais vous ne semblez guère vous encombrer
des coutumes et des
usages… Le Bon Marché©
n’est pas une galerie d’art ni de design, tout au plus un grand magasin
pauvrement bourgeois.

(Lettre téléchargeable en PDF ici )

———–

Ci-dessous, La réponse de Francesco Pirello, directeur de Meet My Project. 

Cher David,

J’espère que tu vas bien.
Je te réponds directement, car, même si c’est un email de Mégane et que tu t’adresses à “Meet My Project”, au final, comme tu sais, c’est moi qui le dirige.

C’est moi aussi qui ai parlé à Mégane de ton projet “Mineral Accretion Furniture” dont tu m’avais parlé lors de notre rencontre il y a quelques années.
Je t’avais aussi parlé de notre fonctionnement et des frais que nous demandons pour participer et tu étais donc au courant.
A l’époque tu m’avais déjà dit que tu n’avais pas de budget pour exposer, mais que notre initiative te paraissait intéressante (il suffit de voir nos anciens échanges email).

Puisque l’exposition que nous préparons traite des 4 éléments, ton projet m’a paru plus que pertinent.

Sache que j’admire et je respecte énormément ton travail et j’ai toujours suivi ton actualité ces derniers temps.

En ce qui concerne le fonctionnement (et la “morale”, comme tu dis) de Meet My Project, j’aimerais juste te dire que mon travail est d’organiser des expositions. Je ne suis pas une galerie ni une association. Je n’ai pas de subventions publiques non plus.
Je loue un espace, je paie un scénographe, je produis l’événement, je m’occupe de la communication, etc..

Je comprends que tu ne sois pas d’accord avec ce système et je respecte ton choix.
Ceci dit, je ne suis pas le seul sur la planète à faire ce travail. il suffit d’aller voir comment fonctionnent tous les salons OFF.
Je ne pense pas avoir peu de considération pour les designers car je fais payer la participation à mes expositions.
Ceci dit, je comprends tout à fait ton refus et je suis conscient que 5000 euros soient une très grande somme.
Tu me parles d’usages et de coutumes. Crois moi, je n’ai pas révolutionné (même de façon négative) le monde du design. Loin de là.
Et même si je l’avais fait, où serait le mal? Est-ce que les usages et les coutumes devraient donc limiter nos choix?
Surtout, en tant qu’artiste, j’imagine que tu cherches à aller au delà des usages et des coutumes.

Désolé pour la parenthèse, mais c’est mon côté philosophe qui s’exprime.

Enfin, concernant le Bon Marché, je suis d’accord: il ne s’agit pas du tout d’une galerie d’art ni de design.
Il s’agit, comme tu dis, d’un grand magasin bourgeois.
Et alors? Pas assez élitiste pour comprendre le travail d’un designer? Je ne comprends pas ta remarque.

Un simple “non, merci” ou même pas de réponse du tout, auraient suffi.

Tu nous dis “au plaisir de ne plus vous lire”.
Je me suis néanmoins permis de te répondre, car tu as posé des questions et, j’imagine que c’était dans le but d’avoir une réponse et non seulement de partager ta lettre.
J’espère que tu auras la même générosité de diffuser aussi ma réponse.

Le débat était intéressant.
Je t’en remercie pour l’avoir provoqué.

Bien à toi et je te souhaite tout le meilleur

Francesco




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #6 / almost ready to come out of the water.
News from Gili, 3 years later (11 2015)
(pics by Delphine Robbe)




Quand les frères Bouroullec, dans la lignée de Jean Prouvé, présentent un génial projet d’abri pour réfugiés à l’occasion de la Fiac 2015.



Quelle joie de voir le fameux duo de designers français, les frères Bouroullec, mettre à disposition leur savoir faire et leurs relations au service des plus démunis.
Les deux frères nous avaient habitué à dessiner avec efficacité et précision des intérieurs confortables et épurés, des couverts aux rideaux en passant par le lit et les éternels canapés ou autres tables et chaises. On les connaissait impliqués dans le dessin rigoureux des espaces de travail du tertiaire. On pouvait s’attendre à découvrir de nouvelles créations à la frontière de l’art et du design à l’occasion de la fiac 2015 mais on ne s’attendait pas à les voir s’engager sur un terrain si peu habituel pour eux. C’est à l’occasion de cet évènement international qui rassemble les plus grands collectionneurs d’art – incroyable vivier de mécénat potentiel – qu’ils présentent le projet Kiosque, un abri pour réfugiés développé avec la société Emerige et le soutien de la Ville de Paris. Cette création n’est pas sans rappeler la maison des jours meilleurs dessinée par Jean Prouvé en 1956 pour venir en aide aux sans-abris et pallier l’urgence suite à l’appel de l’hiver 1954 de l’Abbé Pierre.
Les deux premiers prototypes viennent tout juste d’être installés dans le jardin des tuileries, d’autres devraient s’y ajouter prochainement au sein de ces 22 hectares. Accueillir des réfugiées dans le plus beau parc  situé en plein coeur de la capitale de la culture voici le geste politique et culturel dont la France avait besoin pour redorer son blason.
Que des designers soient les initiateurs d’un tel projet, nous ne pouvons que le saluer. Les frères Bouroullec se placent ainsi en descendants légitimes de Jean Prouvé, Bravo !

Pour plus d’information voir la vidéo en lien ci-dessous.

https://vimeo.com/140410062




#



  • exhibition view #1

  • exhibition view #2

  • text

  • #selfie #exoticporn

  • #selfie with curator

  • chair & poster (horse version)


Chair & Poster (Horse version)
at #desingporn1992 exhibition for the Paris design week 2015.




Poème d’intérieur



Les petites choses font les grands moments
Alors, longue vie aux petites choses !
Une cuisine plus responsable.
À vos marques, prêts, partez !
Le monde tourne autour des ados…
Un petit espace de nécessite pas forcément de
faire des compromis.
Espace familial.
Laboratoire culinaire.
À l’ancienne.
Inspirer les pâtissiers de demain.
Mobilité verticale
Silence ! ça pousse…
Les bons produits du jardin.
Rien ne se gaspille, tout se conserve.
Petit déjeuner tranquille
Week-end de chef.
Un coup de main pour trier.
Réviser les classiques.
L’harmonie en colocation.
Pas plus grande mais plus pratique.
Soirée wok.
Il reste toujours une place à table.
Un peu d’anticipation.
Le bonheur d’être ensemble.
La table à manger, le meuble du quotidien par
excellence.
Table à manger ou multitâche ?
Un petit plaisir à emporter.
Réception en grande pompe.
Pas besoin de table pour passer à table.
Il fait beau, ça donne envie de déjeuner dehors…
Pas besoin de suivre la norme.
Mettre la table ou planter le décor ?
Une table mise tout en finesse.
La beauté est dans les détails.
Séance de jeu improvisée.
Tout est affaire de compromis.
Recette du bonheur :
Place au jeux !
Faites du cœur de votre maison la pièce la plus
confortable.
Chacun vaquant à ses occupations mais ensemble.
Un temps pour travailler, un temps pour souffler.
À chacun son univers.
Peu importe la surface.
Votre salon en plein air.
Oubliez les embouteillages.
Pas d’entrée ? Pas de problème.
Montrez-lui combien vous l’aimez.
Un espace difficile qu’on finira par vous envier.
Elle et lui.
Un grand dressing pour toute la famille.
Chaque chose à sa place.
Dans sa chambre c’est lui qui décide.
Quand la télé se fond dans le décor.
Faites disparaître le bazar.
Un équilibre précieux entre pro et perso.
Pressés, mais pas stressés.
Tôt ou tard ça lui passera…
N’hésitez pas à jeter un coup d’œil dans la salle
de bain.
Après l’effort, le réconfort.
Certaines choses sont à moi, d’autres à nous.
Élégance et fonctionnalité.
Se réveiller en pleine nature.
Finies les insomnies.
Reprenez possession de votre chambre.
Tout près l’un de l’autre.
Havre de paix.
Une pièce dans une pièce.
Abracadabra !
Une chambre pour toute la famille.
Quand le réveil sonne le départ à l’aventure !
Détendez-vous !
Ne pas déranger.

Le potager n’est jamais bien loin.
Un coup de main dans la cuisine.
Découpez, écrasez, mélangez.
Bien conserver les aliments,
Style et sobriété.
Inutile de faire des manières.
Une touche de romance.
Votre vie sous les yeux.
Bien installé ?
Les petits détails font la différence.
Quitter la maison.
Au delà de la chambre.
Comment devenir un pro de la grasse matinée
Dormez sur vos deux oreilles.
Finies les nuits agitées.
Prochain arrêt : le pays des rêves.

(ce texte est extrait du catalogue IKEA 2016. Il s’agit de l’intégralité du premier niveau de texte – en rouge – )




#




Atelier de recherche et de création “Tuning” de l’esba-talm – Angers

Une caisse en bois de caisse, hyper tunée, signale l’exposition “Tu nais, tuning, tu meurs” au musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne à l’occasion de la 15e biennale internationnale de design.

Dans l’exposition, une série de posters et 5 maquettes de caisses en bois de caisse. Sur le premier poster on lit : “Un groupe underground de tuneurs issus de l’école des beaux-arts d’Angers en association avec des infiltrés locaux, investissent la biennale internationale de design 2015 .
Leur but ultime : En faire des caisses. Réaliser 5 caisses en bois de caisse. Retour vers le futur dans les 80’s, s’attaquer à la Fiat Panda, la simplifier et la tuner. 5 gestes appliqués à cette caisse comme autant de potentiels de tuning.”

Ce travail est le fruit de l’atelier de recherche et création “tuning” de l’esba-talm – Angers, que j’ai dirigé cette année accompagné de Julien Sirjacq et Régine Kolle.

POST-DIPLÔME ESADSE SAINT-ETIENNE & ESBA TALM SITE D¹ANGERS présentent : MARIE BEAUMERT – EMMA BERTHELOT – CASSANDRE BIASI – HORTENSE BOURGADE – GERMAIN DELPLANQUE – MEGAN GAINSLEY – MATHILDE GALLOIS – SOLINE HASSE-CLOT – KEVIN HOULEY – FLORIAN REIGNER – JULIE ROBIC & DAVID ENON – RÉGINE KOLLE – JULIEN SIRJACQ as ANGERS TUNING CREW / JULIE GAYRAL – YANN ALARY – ROMAIN LE LIBOUX & RODOLPHE DOGNIAUX – MARC MONJOU as SAINT-ÉTIENNE TUNING CREW dans « EN FAIRE DES CAISSES » pour « TU NAIS, TUNING, TU MEURS » au MUSÉE D’ART ET D¹INDUSTRIE DE SAINT-ÉTIENNE – BIENNALE INTERNATIONALE DESIGN SAINT-ÉTIENNE 2015




#




LA FORME PARFAITE

Tendre vers une modélisation mathématique de la forme parfaite…
Un projet qui exploite les possibilités qu’offrent les mathématiques
pour modéliser et rendre lisible l’interrelation des différents paramètres constitutifs de l’objet.

Ce projet réalisé en 2004 par Metaphorm’ (collectif de designers dont je fais parti avec Gilles Belley, Gaëlle Gabillet, Eloi Lemetayer et Stéphane Villard)
en collaboration avec Gwendal Lebouffant – chercheur en mathématiques
a été révisité et complété à l’occasion de sa présentation à la biennale internationale de design de Saint-Étienne 2015 dans l’exposition
Form follow information par le studio GGSV à l’origine du commissariat
et de la scénographie.

La formule mathématique de la forme parfaite est téléchargeable ici
Plus d’infos ici




#




Voitures Mutantes
Tuning numérique à Détroit

Ces voitures mutantes ont été photographiées au gré de pérégrinations dans les rues de Détroit via Google Street View. Elles sont les résultantes des erreurs de raccord des 9 objectifs composants l’appareillage nécessaire aux prises de vues.
Une partie de la série est ici publiée au coeur de la revue Azimuts n°42.
Il s’agit d’une carte blanche de 8 pages sur papier “irisé”.
La série est visible ici




#



Workshop TUNING #2 : “En faire des caisses”
La vidéo en stop motion de la construction d’“Une caisse en bois de caisse” réalisée dans les ateliers de l’Esadse – Saint-Etienne par les étudiants de l’Atelier Tuning de l’esba-talm (Angers) et le post-diplôme de St-E. Presque terminée… Elle sera visible dans l’expo “tu nais, tuning, tu meurs” au musée d’art et d’industrie qui ouvre pour la Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2015 le 12 mars prochain.




recherche



recherche




#




Le shema du tuning

La base de ce shema a été conçu collectivement en introduction au Workshop “Tuning” mené dans l’option design aux arts déco de Strasbourg du 12 au 14 Mars 2013. Il a ensuite été complété et affiné.




Chronique #2 Design au Banc  #24 (01/10/14)



J’ai vu à NOW LE OFF !

image

1 Des chaises qui ne sont pas tout à fait des chaises

image

2 Du Dirk van der Kooij, sans le principe de recyclage de vieux réfrigérateurs, qui n’est pas du Dirk van der Kooij

image

3 Des Vases François Azambour qui ne sont pas de François Azambour puisqu’ils sont soufflés dans des parpaings et non du bois

image

4 Des minis-lampes qui ne sont pas dessinées par Ingo Maurer

image

5 Et une déclinaison de principe qui n’est pas non plus déssinée par Xavier Veilhan

On trouve aussi

image

6 Du mobilier “cocote” en acier

image

7 De nombreuses propositions de mobilier en plaque découpées numériquement dont ce petit oiseau à bascule qui ressemble à un phoque

image

8 Du mobilier traditionnel d’asie

image

9 Du luminaire bucolique

image

10 Des tables issues d’une trace dans le sable figée à l’aide de résine pastelle

image

11 Du mobilier qui revendique

image

Forme ET fonction

image

12 Du mobilier interactif low tech, qui s’il ne fonctionne pas, ne permet de toute façon pas de s’y asseoir sans se cogner

image

13 Une échelle pour monter sur une table

image

14 Une peau de bête tribale molletonnée en semi lévitation

image

15 Un hybride tapis/pouf en Barbapapa mort

Oui je sais. Tout cela est extrêmement facile et de très mauvaise foi. Avec quelques images bien choisies on peut faire dire ce que l’on veut. C’est un peu comme les statistiques…

Puis, d’un coup d’un seul, on entend Wake me up before you go-go de Wham.
Qui baigne l’espace de UNPREDICTABLE DESIGN.
Une exposition dont le point de départ repose sur une question simple :
“Pourquoi aujourd’hui, la plupart du temps, on s’ennuie dans une expo de design ?”
C’est à cette question qu’Earlwyn Covington, professeur de Cultural Studies à l’Esad de Reims, a tenté de répondre avec un groupe de 6 étudiants. Tout d’abord par la production de Mash-ups (sorte de cuts-ups vidéos) espiègles et impertinents qu’Earlwyn Cavington articule avec une vingtaine de projets issus de gens passés de près ou de loin par l’esad de Reims (élèves, anciens élèves, profs, anciens profs) toutes générations confondues. Le tout monté en moins de 3 mois (pendant l’été) et totalement autofinancé via kisskissbankbank.

image

UNPREDICTABLE DESIGN, toute critiquable qu’elle soit, est une joyeuse respiration et un pied de nez à ce que finalement s’avère être “now le off” : Une simple juxtaposition sans articulation, sans propos, sans point de vue qui propose un événement assez vide de sens finalement.
C’est, il me semble la limite de ce que peut être un évènement pour l’événement organisé par une agence d’évènementiel. “Now le off” ne rend aucunement compte de la diversité et de la richesse de la très jeune création française et européenne en terme de design, telle qu’on peut la rencontrer dans les écoles par exemple. On peine à dépasser l’idée qu’il ne s’agit pas que de rentabilisation de la location d’un espace au taux de 450 euros pour 7m2 mais bel et bien de design.

Quelque chose qui rassemble des énergies, de la fougue, quelque chose qui s’adresse à nos contemporains de manière contemporaine : des tentatives généreuses et enthousiasmantes qui nous interrogent et nous poussent à envisager un demain différent…
Voilà ce que devrait être un off !

UNPREDICTABLE DESIGN, pour aussi modeste qu’elle soit, fait la démonstration qu’il est possible sans mise de départ, avec simplement de l’énergie et de la force de travail mutualisée de montrer le design comme il se devrait sans être asservi à de l’évènementiel super commercial au détriment des designers.

image



Chronique #1 Design au Banc #24 (01/10/14)



image

Cette chronique concerne l’objet “catalogue d’exposition” : A STATE OF MIND de Martino Gamper à la serpentine Gallerie du 5 mars au 18 mai 2014. Publié par Koenig Books. Mis en page par Abäke et Alex Rich (qui ont participé à l’élaboration du principe de l’exposition avec Martino Gamper)
Cet objet m’a interpellé lorsque dérivant parmi les rayon de la librairie qui se situe juste au dessus de nous[1], je suis tombé dessus.
Je souhaite parler du catalogue, tout d’abord parce que je n’ai pas eu la chance de voir l’exposition. Il est difficile de voir toutes les expositions. J’attends avec impatience la mise en place de la téléportation gratuite pour tous.
On connaît les relations étroites qu’il existe entre l’exposition et le catalogue. La dimension éphémère de l’exposition, que le catalogue porte dans la durée etc. On a tous déjà vu ces expositions prétextes à publier un catalogue, et vice versa.
Dans le cas qui nous intéresse, le catalogue est un objet à la fois autonome et complémentaire à l’exposition, un projet de design réfléchi et à mon sens réussi qui dépasse largement les relations de redondances, travers récurent de l’exercice, du catalogue “trace” à l’exposition “résumé/synthèse en espace” du catalogue.

image

Le catalogue à exactement le même format, et une facture quasi identique à la réédition de l’ouvrage Auto-projetazionne d’Enzo Mari aux éditions Coraini.

image
image
image
image

Il s’agit du catalogue de l’exposition d’une quarantaine d’étagères, présentées détourées, imprimées en une seule couleur : le bronze. L’étagère est un objet, en soit, finalement assez ingrat et peu spectaculaire. C’est une typologie de mobilier qui est souvent envisagée de manière “immobilière”, construite sur mesure dans son appartement). Imaginer 40 étagères disposées dans un musée n’est pas le pitch le plus accrocheur qu’il soit pour une exposition.

Mais

Soudain, Martino Gamper opère un basculement vers un dispositif curatorial d’exposition collective. Il propose à un groupe de personnes (Adam Hills, Andreas Schmid, Andrew McDonagh, Andrew Stafford, Bethan Wood, Charles Dillon, Daniel Eatock, Enzo Mari, Ernst Gamperl, Fabien Cappello, Fiona Raby, Gemma Holt, Jane Dillon, Jason Evans, Jurgen Bey, Karl Fritsch, Maki Suzuki, Marc Newson, Mats Theselius, Max Lamb, Michael Anastassiades, Michael Marriott, Oiva Toikka, Paul Neale, Richard Wentworth, Ron Arad, Rupert Blanchard, Sebastian Bergne, Simon Prosser, Tonny Dunne, Troika), majoritairement des amis et collègues, de présenter tout ou partie de leur collection d’objets personnels… Chaque étagère devient un micro espace d’exposition personnel, qui participe d’un ensemble cohérent qui raconte assez judicieusement ce que peuvent être les inspirations (ou obsessions) de certains de nos confrères designers.
Les séries d’objets sont photographiés sur fond vert, prêts à être incrustés dans les étagères… Au lecteur d’imaginer la manière de disposer chaque série d’objets dans la dite étagère.

image
image
image
image
image
image
image
image
image

J’ai rajouté 2/3 images trouvées sur le site de la Serpentine afin de pouvoir apprécier les résultats potentiels.

image
image
image

Les cubes de verre de Oiva Toikka / Franco Albini

Les contenants de Ernst Gamperl / Martino Gamper

La collection de verres de Daniel Eatock / L’étagère murale d’Andrea Branzi

On retrouve parfaitement ce qui caractérise, selon moi, la position de Martino Gamper et comment il navigue habilement sur cette frontière entre art et design.
Une exposition qui parle de design, de son histoire, de ses acteurs, leurs aspirations, leurs influences… Abordé d’un point de vu singulier, qui ne fait pas pâle figure au milieu de cette vague, disons déferlente curatoriale qui innonde toute une frange de l’art contemporain. (On voit des expos collectives d’art contemporain où seul le curateur est cité… même plus les artistes qui produisent…) Une exposition de design a sa place dans un musée.

[1] NDLR : design au banc #24 se déroulait dans la petite sale du centre pompidou, juste l’étage au dessous de la librairie Flammarion.




#




EN FAIRE DES CAISSES

Les 5, 6 et 7 novembre derniers j’ai animé un workshop à l’esba-TALM – site d’Angers – accompagné par trois étudiants du post-diplôme de l’Esadse de Saint-Etienne qui font partie de l’équipe curatoriale de l’exposition “tuning” qui se tiendra en mars prochain pendant la biennale de design.

Objectif : construire des caisses (voitures) en “bois de caisse” (CP résineux type bâti pin) à l’échelle 1:1. Y appliquer des logiques remarquables des courants majeurs du tuning et représentatifs des modes de customisation.
Ces voitures participeront de l’exposition “tuning”, (installation in situ, éléments signalétiques). Elle seront dessinées et conçues pendant ces trois jours à Angers et fabriquées lors d’un prochain workshop de cinq jours à Saint-Etienne en début de second semestre.




DESIGN AU BANC #24



DESIGN AU BANC #24




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #7 / Still growing…getting harder…
News from Gili, 23 months later (october 2014)
(pics by Delphine Robbe)




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #6 / Still growing…
News from Gili, 18 months later (may 2014), cloudy day…
(pics by Delphine Robbe)




#




LES 101 MOTS DU MATÉRIAU DANS LE DESIGN
par Daniel Kula.
Daniel Kula m’a invité à participer et proposer 3 mots.
J’ai proposé : autogénèse, matériau pauvre et perte de matière.





#




ALTERPRODUCTION (un projet)
ou “comment fabriquer du mobilier en récif artificiel ?”
est une communication qui présente le projet Mineral Accretion Furniture et sa mise en perspective tant au niveau historique que contextuel (économique, écologique, social et politique)
a été présenté au colloque international
DESIGN SOCIAL
NOUVELLES FORMES DE CONVIVIALITÉ
les 10 et 11 Avril 2014
à l’École Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes
pour plus d’informations :



#




MULTIMEUBLE @ ArtParisArtFair 2014
Stand F1 artdesignlab (with Gilles Belley | David Enon | Barnabé Fillion | Dominique Mathieu | Joseph Meidan | Statue | Eric Van de Walle | Perrine Vigneron )
for more information catalogue here




#




Workshop @ ISDAT_
Toulouse_
17 > 21 mars 2014_

UN GESTE / UN OBJET
UN OBJET / UN GESTE

 “C’est le geste qui crée l’objet ou l’objet qui crée le geste ?”
                                                                                  (Anonyme)

2 temps :
1 – Produire un objet d’un geste
2 – Concevoir un objet qui propose un geste.

Expérience 1 (l’objet comme finalité)
Agir d’un geste sur de la matière
Pourquoi
Faire mieux
Essayer d’autres matériaux
Faire l’inventaire des objets produits
Observer / Comparer / Nommer / Classer / Penser
Digressions sur le geste*
Recommencer l’expérience
Digressions sur l’objet**
Recommencer l’expérience
Faire projet

* le geste : de l’action physique à l’acte symbolique
** l’objet : entité matérielle, chose palpable, artéfact tridimensionnel v/s but, propos, thème, cause ou motif d’une action ou d’un sentiment…

Expérience 2 (le geste comme finalité)
Prélever / Concevoir un geste
Réaliser le geste
Faire faire
Dessiner l’outil de production : un objet
Faire projet

Ou comment le geste dessine l’objet et comment l’objet dessine le geste.

Objectif : À partir d’un protocole simple dont l’objet est de provoquer une multiplication d’expériences sommaires, il s’agit d’élaborer collectivement un vocabulaire (non exhaustif) de la relation du geste et de l’objet.
Considérer le geste comme outils de production de l’objet et l’objet comme outil de production du geste.
Envisager la conséquence d’un geste sur un objet et son environnement.
Interroger l’économie de gestes et de moyens, la relation du design à la performance, de la spectacularisation de la production à la dimension performative de l’usage.

Se mettre en jeu.




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #5 / Still growing…
News from Gili, 16 months later (March 2014)
(pics by Delphine Robbe)




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
/// ONE YEAR /// ONE YEAR /// ONE YEAR /// ONE YEAR ///
After Biorock Workshop #5 / Still growing…
(pics by Delphine Robbe)




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #4 / Still growing…
News from Gili, 10 months later (September 2013)
(pics by Delphine Robbe)




#




1st super alter off deterritorialized Paris design week present On Line
CATALOGUE_13 a post production by David ENON




#







#







#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #3, some details…
News from Gili, 6 months later (Mai 2013)
(pics by Foued Kaddachi)




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #2
News from Gili, 4/5 months later (april 2013)
(pics by D. Robbe)




#




Mobilier Sous-Marin / Underwater Furniture.
By Maëlle Campagnoli,
published in À VIVRE #71 / march,april 2013
(a french architecture publication)




#




DESIGN POVERTY FICTION 2013
a festival Lecture about “Mineral Accretion Furniture” on 22pm :

Alterproduction (A project)

In an epoch when the “sustainable development” label is as successful as the hardi discount market, it remains necessary to question the relationship between conception and production… to try and go beyond the economy of gestures and means of production, to approach the self genesis of objects.

Mineral Accretion Furniture is an alternative system of production of furniture and objects, that can produce artificial reefs. It has been developed by architect and biologist Wolf Hilbertz (Symbiotic Process Laboratory / Texas University) to restore coral reefs and other kinds of ocean bottoms (fauna and flora). Can we produce objects with poor materials, elementary techniques, and in a direct relationship to the economic and environmental context?

Alterproduction, un projet

A l’heure où le label développement durable se déploie autant que le marché du hard-discount, continuer d’interroger la relation conception/production reste nécessaire… tenter de dépasser l’économie de gestes et de moyens, tendre vers l’autogénèse.

Mineral Accretion Furniture est un système alternatif de production de mobilier et d’objets qui s’appuie sur un procédé de production de récifs artificiels développé par l’architecte et biologiste Wolf Hilbertz (Symbiotic Process Laboratory / Texas University) pour la restauration des récifs coralliens et des fonds marins en général (faune, flore). Où comment à partir de matériaux pauvres, de dispositifs techniques primaires, dans une relation directe au contexte économique et environnemental, peut-on envisager de produire des objets.

more information about the festival
more information about the project: Mineral Accretion Furniture




#




“TUNING”
Workshop aux arts déco de STRBG
du 12 au 14 Mars 2013




#




MINERAL ACCRETION FURNITURE
After Biorock Workshop #1
News from Gili, 2 months later




#








#



DIVE #4 (few days later after the workshop)

The mineral accretion starts.
The furnitures are already white of limestone.
Let’s wait almost two years…




#




ANODE INSTALL 

and let’s biorock




#




DIVE #3 (immersing mineral accretion furniture)

Pick up the table and the chair on the beach, bring them by boat, immerse, find the good place, connect, attach corals on it, having fun with Komang and Paulus… under the eyes of Thomas J. Goreau.




#




CONSTRUCTION #3 (Mineral accretion furnitures)

Trying to work more precisely…
By the ways, welding a table and a chair, put mesh on it to try to create surfaces.
Preparing the anode.




#




DIVE #2

Again, collect broken corals, immerse Biorock© structures builded on the beach, connect the structures, attach corals.




#




CONSTRUCTION #1 & #2

Workshop on the beach, high temperature, steel rebar, poor tools, welding machine…
Building biorock© structures to immerse them, trying to build “Mineral Accretion Furniture




#




DIVE #1

Normal.dotm
0
0
1
3
19
du spectacle
1
1
23
12.0

0
false

21

18 pt
18 pt
0
0

false
false
false

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:12.0pt;
font-family: »Times New Roman »;
mso-ascii-font-family:Cambria;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Cambria;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}

Collect broken corals, Immerse steel structures, attach corals fragments onto Biorock…




#




8th BIOROCK© WORKSHOP in GILI (12/18 november 2012)

With the support of CN@P (Centre national des arts plastiques), i went there to launch the 1st Mineral Accretion Furniture Prototype.

“The Biorock process is an amazing reef restoration technology used in more than 20 countries world-wide to regenerate coral reefs, prevent beach erosion, restore fisheries habitat, and preserve and restore marine biodiversity. One of the largest Biorock programs in the world is in Gili Trawangan, Lombok NTB, Indonesia, where the Gili Eco Trust is organizing the 8th International Biorock Reef Restoration Training Workshop November 12-18, 2012.

Thank you for joining the workshop and for learning how to restore coral reefs with this fantastic technology. Dr. Tom Goreau, President of the Global Coral Reef Alliance, and co-inventor of the Biorock technology, will give lectures and presentations on worldwide coral threats, coral diseases, global warming and their effects on coral reefs and beach erosion. The training will focus on Biorock Technology for reef restoration, including its design, construction, installation, monitoring, maintenance, and repair. 

The 8th Biorock workshop is hands-on training for coral reef restoration by building reefs and growing new coral and reconstructing eroded beaches. For a week with us on Gili Trawangan you will study coral reefs and build new ones out of Biorock. You will help expand the 65 existing Biorock reefs around the Gili Islands. You will dive around the Gilis and carefully collect broken corals and bring them to the new Biorock reef. Finally, you will watch the fish settling in and observe how the coral fragments you collect amazingly cement onto the steel structures.

If you have a site in need of reef restoration for tourism, shoreline protection, or fisheries, this is the place to learn how!”

Biorock-Workshop / Gili Eco Trust / Global Coral Reef Alliance




#




QRShirt
Flash to know what t-shirt i’m wearing today.




#




a ghost exhibition at memorial




#




Sans titre 2012




#




Kosuth’s bootleg
NEON v/s ENON




#




Tribute to Piero Manzoni (Tex Avery)




#




Tribute to Emile Pouget (Tex Avery)




#




Tribute to Martin Kippenberger (Tex Avery)




#




Tribute to Rem Koolhaas (Tex Avery)




#